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L'effet P.K
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  • Je me présente, Johan, écrivain amateur d'un roman fantastique dont le titre est "L'Effet P.K". Lycéen, je débute dans le domaine de l'écriture, c'est pour cela que j'insère petit à petit des parties de l'Effet PK, en espèrant que mon livre vous plaira.
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L'effet P.K
29 septembre 2007

Chapitre II

CHAPITRE II :

Une enfance normale... ou presque

On ne connaissait pas les causes exactes de la mort de Lena, pourtant en parfaite santé avant l'accouchement, mais seulement qu'elle vécut juste assez longtemps pour mettre son bébé au monde. Azur était en parfaite santé, totalement normal. Les médecins ne trouvèrent donc comme seule conclusion que son décès était dût à un excès d'épuisement, bien que c'était la première fois qu'ils rencontrèrent ce cas fort singulier.

Eric était effondré. S'il ne lui restait pas son fils, il aurait certainement sombré dans la tristesse et le remords. Il avait d'abord cru que, à cause de trop d'effort, sa femme était tombée inconsciente et qu'elle reprendrait connaissance après avoir pris du repos. C'est quand les médecins vinrent lui expliquer qu'elle ne se réveillerait plus que tout s'écroula pour lui.

Après l'avoir minutieusement examiné pour essayer de déceler une raison qu'ils ne trouvèrent pas à la mort de Lena, les médecins remirent l'enfant à son père. Eric regardait fixement son fils d'un air vide. Il reconnut les traits de sa femme, ainsi que les siens. Malgré la situation, il s'étonna de voir deux beaux yeux bleus, ayant pour habitude de ne rencontrer que des yeux verts dans sa famille.

Malgré cet inexplicable accident, l'enfance d'Azur se déroula normalement ou presque. Il n'était ni plus ni moins intelligent que les autres, ni plus ou moins fort...bref, physiquement comme moralement, Azur paraissait tout à fait normal.

Le seul événement étrange que son père retenu, ce fut lorsqu'Azur eut un an et demi, lors d'une journée normale où l'enfant jouait avec des cubes en bois. Eric s'absenta quelques minutes puis quand il revint, l'enfant était parvenu à empiler les cubes pour former une pile deux fois plus grande que lui. N'ayant aucune chaise ou support quelconque, son père ne sut jamais comment Azur avait réussi à déplacer ces cubes aussi haut.

Eric eut du mal à accepter l'absence permanente de sa femme, ainsi que le titre de "veuf". Cependant, bien que la pensée de Lena subsistait toujours au fond de lui, il parvint à encaisser les années sans elle et à profiter malgré tout de la vie avec son fils, dont il jura lors de l'enterrement de sa femme s'en occuper tant qu'il lui restera un souffle de vie.

Lorsqu’Azur eut trois ans, Eric décida de déménager et de retourner vers ses racines, vers sa famille, dans les Pyrénées. Les causes de cette décision étaient multiples : d’abord, il se sentait seul depuis le décès de sa femme, ensuite, s’il avait acheté cette maison avec Lena il y a huit ans, c’était pour profiter tranquillement en amoureux de leur liberté. Or, Lena partit, l’endroit avait perdu aux yeux d’Eric sa chaleur et son intérêt.

C’est ainsi que les Loan allèrent s’installer près des montagnes, dans une belle et vaste maison, non très loin de la famille d’Eric.

Lorsqu’il eut douze ans, Azur rentra au collège. Ses goûts et passions commencèrent alors à se manifester, et il se trouva vite une passion pour l’astronomie, la musique et la littérature. Il aimait particulièrement son professeur de physique-chimie, monsieur Beyeart, qui était un ancien chercheur dans la NASA mais qui avait décidé de se restreindre à l’éducation plutôt qu’au stress permanent de l’apprentissage des noms des étoiles ou de l’étude des trajectoires des météorites et comètes.

Curieux, Azur attendait souvent avec impatiente les cours de physique pour bombarder le professeur de questions sur les planètes, l’effet de pesanteur ou encore l’attraction lunaire.

Outre ses goûts et passions, c’est au même moment qu’Azur commença à se rendre compte de quelque chose que les autres adolescents n’ont pas l’habitude de découvrir. Apart les sensations spirituelles banales que l’on trouve chez n’importe quel êtres humains, tel que la mémoire, la réaction, la peur, la réflexion ou encore la logique, Azur sentait qu’il possédait autre chose que les autres n’avaient pas.

S’il avait dû donner un nom à cette sensation, il l’aurait défini comme un sentiment de " contrôle ".

Ce sentiment, il le possédait depuis toujours seulement, ce n’est qu’à cette époque qu’il se rendit compte qu’il était le seul à l’avoir. Il avait toujours sentit au fond de lui même que la force de son esprit pouvait arriver à avoir un effet sur la matière, sur des objets.

C’est durant son année de sixième qu’il eut la mauvaise idée d’en parler à la psychologue du collège, qui à peine eut écouté son histoire lui conseilla de prendre rendez-vous avec ses parents avec un expert en problèmes mentaux. Bien entendu, Azur ne parla jamais de cet épisode à son père. En revanche, le soir même, en revenant des cours vers dix-huit heure, il s’enferma dans sa chambre et s’assit face à son bureau, résigné, bien décidé à en avoir le coeur net. Il prit une bille de verre, et la posa au milieu de son bureau. Il fit le vide autour de lui, puis concentra son énergie mentale sur un point de la bille, en fixant celle-ci des yeux. Dix secondes se passèrent sans que rien ne bougea, puis vingt. Exaspéré, Azur arrêta de fixer cette bille, se sentant tout à fait ridicule. Il voulu la faire rouler à l’autre bout de son bureau pour s’en débarrasser, mais quelque chose d’étrange se passa. Azur fit un geste de la main pour dégager la bille, mais celle-ci roula avant même que sa main n’entra en contact avec.

Etait-ce le vent ? Par un jour d’été où il n’y avait même pas eut une brise de la journée ?

Azur s’interrogea quelques secondes, puis abandonna et alla prendre l’air, essayant d’oublier cette histoire de fou.

Une ou deux semaines se passèrent, durant lesquelles Azur s’efforça de ne plus penser à cette histoire relevant du surnaturel. Mais une expression bien connue dit : " Chassez le naturel, et il revient au galop ", expression signifiant ici que malgré les volontés d’Azur, sa curiosité prit le dessus et il se remit à vouloir exploiter plus précisément ce fameux sentiment de contrôle qu’il ressentait.

C’est ainsi que, durant une soirée, dans les environ de vingt trois heure, moment où toute la maison était plongée dans le calme et le sommeil, Azur alluma une bougie sur le bureau de sa chambre et entreprit la même expérience qu’il y a une paire de semaine. Cette fois-ci, Azur prit une profonde inspiration avant d’accorder toute son attention sur la petite sphère transparente disposée devant lui. Comme il n’eut pas plus de résultat qu’à sa précédente expérience, Azur se dit qu’il devait manquer quelque chose. En pensant à ce qui était arrivé il y a deux semaines, Azur eut soudain une idée. Il tendit sa main à mi-chemin en direction de la bille et il s’imagina que son index était connecté à cette bille. Il crut alors voir comme, flou tel un mirage, une sorte de fil rouge comme chauffé à blanc reliant son doigt à l’objet qu’il pointait. Puis enfin, suivant les volontés de son esprit, la bille avança sans signe avant coureur sur toute la largeur de son bureau.

Pour Azur, le doute de lui était plus permis. Toutes fenêtres étaient fermées et apart sa main, il n’avait rien déplacé.

Excité et incrédule à la fois, Azur répéta les expériences tout au long de la soirée. Billes, stylos, tubes de colles et une vieille balle de tennis qu’il avait déniché, tout répondait aux demandes formulées par l’esprit d’Azur, avancer, reculer et même effectuer des cercles, à chaque fois ou presque la tentative était un succès, à tel point qu’à un moment Azur se demanda tout simplement s ’il n’était pas en train de rêver.

Envieux, Azur voulu essayer autre chose. Se vidant de toutes pensées, il prit au creux de sa main un léger crayon de bois, et, rassemblant toute sa concentration, il ordonna spirituellement de " soulever " ce crayon. Une minute entière se passa sans que l’objet ne bougea d’un pouce. Alors, dans une ultime tentative et dans un dernier excès d’effort, Azur rassembla tout ce qu’il put de concentration et de puissance intérieure et, d’un coup, il sentit comme un détonateur une boule d’un éclat bleuté lui sortir du centre du coeur et remonter pour venir " exploser " par ses yeux, et en même temps le crayon qu’il tenait commença doucement à léviter. Ceci se passa si vite qu’Azur eut du mal à réaliser tout de suite. Tout dut durer cinq secondes, puis Azur dégagea sa main, le crayon retomba et il s’effondra sur le dos de sa chaise, le respiration haletante, plus par la surprise que par l’épuisement. Dans la pénombre de sa chambre, il crut apercevoir une faible lueur bleue devant lui. Il fit un tour d’horizon en essayant de déceler d’où pouvait bien provenir cette lueur, avant de se rendre compte qu’elle venait de ses propre yeux, avant de disparaître petit à petit pour laisser l’endroit aussi paisible qu’auparavant.

Dépassé par les événements et subitement quelque peu fatigué, Azur se jeta dans son lit et s’endormit presque instantanément.

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