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L'effet P.K
L'effet P.K
  • Je me présente, Johan, écrivain amateur d'un roman fantastique dont le titre est "L'Effet P.K". Lycéen, je débute dans le domaine de l'écriture, c'est pour cela que j'insère petit à petit des parties de l'Effet PK, en espèrant que mon livre vous plaira.
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L'effet P.K
29 septembre 2007

Chapitre I

CHAPITRE I :

Un heureux et malheureux événement

La famille Loan vivait heureuse depuis quelques temps dans leur maisonnette de campagne, dans le nord de la France, qu'ils avaient acheté peu après leur mariage. Eric, l'homme de la maison, aimais profondément sa femme, Lena, qu'il chérissait par dessus tout. Eric était grand, massif, au visage séduisant, aux cheveux bruns en bataille et aux yeux verts, ce qui était une coutume chez les membres de sa famille. Lena, elle,

était une belle femme aux longs cheveux bruns, aux lèvres pulpeuses et également aux yeux verts.

Cela faisait environ quatre ans que les Loan avaient quitté les paysages pyrénéens pour venir s'installer dans le nord, et cela faisait environ quatre mois qu'ils attendaient avec grande impatience leur premier enfant. Tout deux désiraient un fils, dont ils n'avaient pas encore décidé de prénom. A l'annonce de la nouvelle, les Loan eurent droit à la visite de toute leurs familles, qui avaient tous fait le voyage jusqu'au nord pour admirer la femme et l'homme qui deviendront bientôt d'heureux parents.

A l'époque où ils vivaient encore dans les Pyrénées, Eric et Lena éprouvèrent vite le besoin de se ressourcer indépendamment en allant déménager à l'autre bout de la France. Eric travaillait à un niveau important dans la composition de musique pour les plus grands, il ne trouva donc pas de difficultés à se faire muter. Lena, qui elle était écrivain et restait la plupart du temps à la maison, le suivit pour cette grande route à travers le calme et l'indépendance.

Quatre ans plus tard, ils n'avaient rien à envier, heureux de vivre, attendants un enfant, et le travail d'Eric étant toujours aussi apprécié, ce qui lui permettait de gagner modestement sa vie pour pouvoir s'occuper avec soin de sa femme, et bientôt de sa descendance.

Un soir de janvier, confortablement assis devant la cheminée, le couple feuilletait un livre de prénoms, essayant d'imaginer lequel conviendrait le mieux à l'être qui grandissait en ce moment même dans le ventre de Lena.

- "Il n'y a vraiment rien qui me saute à l'esprit", dit-elle en lisant les prénoms proposés dans le bouquin.

- "Bizarrement, moi non plus, répondit Eric en feuilletant avec son épouse les pages du livre, et c'est d'autant plus difficile que le médecin ne sait toujours pas si se sera une fille ou un garçon."

- "Je sais, dit son épouse, sois disant à cause d'un appareil défectueux. C'est tout de même étrange qu'il fonctionne parfaitement bien avec d'autres personnes et que c'est uniquement sur nous que çà tombe."

- "Il ne faut pas s'en faire, on ne connaît peut-être pas le sexe, mais on sais au moins qu'il est en parfaite santé, c'est ce qui importe."

- "Bien sûr... fit son épouse, le regard fixé sur les pages du livre qu'elle regardait sans les lire. Je suis épuisée, soupira-t-elle, tu viens te coucher ?"

- "J'arrive", répondit le mari en refermant bouquin pour aller le reposer dans la bibliothèque.

Cela faisait plusieurs semaines qu'Eric avait remarqué les excès de fatigue que son épouse avait en fin de journée. Quand il en parla au médecin qui les suivait, celui-ci répondit que cela pouvait avoir un rapport Avec l'enfant, mais qu'il était plus probable qu'il s'agissait d'un simple hasard et que c'était certainement juste une période de fatigue pour elle, et qu'il n'y avait rien de grave à cela. C'est donc avec confiance qu'il alla rejoindre sa femme dans la chambre, après avoir reposé le livre à son emplacement d'origine.

C'est avec un grand sursaut que, précisément trois mois plus tard, quasiment à la même heure, Eric fut réveillé par les gémissements de sa femme. C'était presque des cris, mais on aurait dit qu'elle était dans un état trop faible pour arriver à les pousser comme elle l'aurait voulu. Alarmé, Eric courut prévenir une ambulance et s'empressa de préparer quelques affaires, tout en rassurant sa femme, qui ne parvenait plus à articuler.

- "Les pompiers arrivent, mon bébé, ne t'en fait pas", dit Eric sur un ton qu'il aurait voulu réconfortant, mais on sentait le tremblement dans sa voix.

- "Ou...i...", parvint à articuler Lena entre deux essoufflements.

Dix minutes plus tard, elle fut emmenée par des brancardiers à l'hôpital l plus proche.

- "Comment va-t-elle ??" demanda Eric, arrivé sur les lieux.

- "C'est un événement assez rare, répondit le médecin, mais il se trouve que votre femme va déjà accoucher ce soir."

- "Cela n'affectera rien à la santé de l'enfant ?" demanda le mari, ne parvenant pas à se détendre.

- "Bien sûr que non, le rassura le médecin, cependant, et je connais pas encore toutes les raison, mais votre femme est exténuée, et l'accouchement risque de prendre du temps. Si vous le permettez, je vais vous

conduire en salle, pour que vous puissiez y assister."

- "Très bien", fit Eric en suivant le médecin, longeant les murs blancs jusqu'à une petite salle divisée en deux par un petit mur de pleksiglace ouvert sur la droite pour laisser passer médecins et infirmières, qui s'affairaient déjà autour de Lena pour la préparer à mettre au monde.

Eric avait un regard vide en observant sa femme autour de toute cette agitation. Quand il croisa son regard, il fut frappé de voir à quel point elle suait et à quel point elle avait un air épuisé. L'accouchement commença avant même qu'il ne s'en rende compte. A chaque contraction, il semblait que l'effort que Lena accomplissait lui coûtait une part d'elle même. Plus les minutes passèrent, et plus Eric avait l'impression d'endurer la situation en même temps que son épouse. C'est quand elle lui adressa un regard presque implorant que, n'y tenant plus, Eric traversa la pièce et alla tenir la main de sa femme en s'agenouillant auprès du lit. L'enfant

était presque sortit. Eric se retenait de pleurer en voyant sa femme aussi exténuée. Enfin, l'enfant fut né. C'était un garçon, comme le désirais ses parents. On le plaça dans les bras de sa mère. Il avait un début de cheveux bruns qui lui rappelait vaguement quelqu'un : il avait les cheveux de son père. Il avait de belles lèvres qui donnaient à son visage une grande beauté : c'étaient ceux de sa mère. Enfin, ses yeux étaient d'un magnifique bleu clair qui ajoutaient encore une note séduisante à son visage.

C'est en plongeant ses yeux dans ceux de son fils qu'elle déclara, entre deux souffles et dans un ultime effort :

- "Azur."

Ce fut le dernier mot qu'elle prononça avant de refermer ses yeux verts pour ne jamais les rouvrir.

Ce fut ainsi qu'on baptisa l'enfant.

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