Chapitre IV
CHAPITRE IV : Grandes vacances et grandes découvertes
Le samedi qui suivait était le dernier jour avant les grandes vacances, et tous les élèves du collège en attendait la fin avec impatiente. Azur profita de sa dernière heure de physique de l'année pour poser cette question au milieu du cours : - "Professeur ?" - "Oui, Azur ?" - "Connaissez-vous l'effet P.K ?" demanda-t-il Voyant que cela ne lui disait rien, Azur insista : - "Vous savez, c'est un phénomène spirituel permettant de déplacer des objets avec la pensée" - "Ah ! répondit M.Beyeart, oui, j'ai il me semble avoir déjà lut il y a longtemps une histoire en rapport à cela, de la pure fiction bien entendu." Remarquant qu'Azur avait toujours un air sceptique, il ajouta : - "Mais pourquoi posez-vous cette question ?" - "Et bien... répondit Azur en cherchant les bons mots, je me disais juste que...çà aurait peut-être pu exister... Le professeur le considéra un instant avant de répondre avec un sourire amical : - "Et bien ! Détrompez-vous, cela n'existe que dans des films et légendes. Bien ! A présent revenons au cours..." Azur n'aborda plus le sujet de la journée et attendit avec tout le monde la sonnerie de dix-sept heure, sonnerie qui annoncerait enfin les deux mois de vacances bien mérités. A la sortie du collège, il fit la route tout sourire avec quelques amis, et le sujet dominant était bien entendu le programme de ces deux mois de vacances. - "Et toi, Azur, demanda Rémi, un ami de sa classe, tu parts cet été ?" - "Non, répondit-il, cette année mon père et moi ne bougeons pas, mais çà ne me dérange pas, je suis bien ici !" - "En tout cas, renchérit un autre garçon du groupe, j'espère que t'en profitera un peu pour sortir un peu de chez toi cette fois !" "Ils ont du remarquer que je m'isolais de plus en plus" - "Promis, répondit-il alors en se dirigeant vers chez lui, où son père l'attendais avec un sourire : - "Alors, çà y est, fini ?" - "Oui, répondit son fils, soupirant et souriant" - "J'ai reçu ton relevé de notes, bien sûr tu passes en cinquième, et tu excelles toujours autant en physique-chimie, musique, et surtout français ! Que tu dois tenir de ta mère", ajouta-t-il pour lui même. - "A propos de ma mère, dit Azur en profitant de l'occasion, je ne voudrais pas casser l'ambiance mais... tu m'avais dit il y a longtemps qu'elle était morte à ma naissance." - "Oui, c'est çà", répondit Eric - "Parles-en moi un peu plus s'il te plaît, j'aimerais en connaître les détails" - "Et bien, comme je l'ai déjà dit, elle est morte quelques secondes après t'avoir mis au monde, à cause d'un excès d'épuisement, juste après avoir prononcé ton prénom." - "Il n'y a eu aucun événements disons...étrange, surnaturel ?" - "Pourquoi cette question ?" demanda subitement son père - "Oh, juste comme çà", répondit Azur en évitant son regard - "Et bien, non, si ce n'est que les médecins étaient surpris car ils disaient que décéder de "fatigue" était très rare, surtout pendant un accouchement, et que c'était le seul cas semblable qu'ils aient rencontré." - "Je vois... dit Azur, qui aurait peut-être espéré que son père lui apprenne comme par exemple des anomalies inexplicables sur ses échographies, ou encore un élément étrange trouvé sur lui même par les médecins lorsqu'il était nourrisson. Qu'importe. Sans pour autant négliger le don qu'il avait pour la maîtrise de l'effet P.K, Azur comptait bien profiter de ses vacances sans se morfondre seul dans sa chambre chaque jours. Presque toutes les grandes vacances étaient passées, sans qu'Azur ne retint d'événements "incroyables". Il s'était entraîné, bien sûr, pour bien vérifier qu'il avait toujours ce don, mais sans aller au-dessus de ses capacités et toujours en ne révélant ce secret à personne. Il arrivait tout de même à présent à faire léviter au creux de sa main des objets légers plus longtemps que de coutume, mais n'osa pas retenter l'expérience du rocher. Il se sentait néanmoins toujours mieux en pleine nature, et il alla souvent au coeur des montagnes durant ces vacances, mais en se promettant de ne pas tenter quelque chose qu'il savait au dessus de ses forces. Il devait rester deux semaines avant la rentrée, et Azur pris une décision en se levant un matin. Il n'avait toujours pas très bien compris pourquoi il avait réussi à soulever ce gros rocher quelques secondes et s'était évanoui si longtemps avant de se réveiller aussi hors d'haleine qu'avant. Il mangea donc rapidement à midi, et sortit tout de suite de la maison pour éviter de croiser ses amis, et entreprit de retourner au même endroit qu'il y a deux mois, qu'il trouva sans trop de difficultés. Rien avait changé, ou presque : le cours d'eau, le rocher, les arbres, tout était là mais Azur remarqua quelque chose de suspect : autour du fameux rocher, toute les végétations sur un rayon de trois mètres environ était morte. Les fleurs fanées, l'herbe jaunâtre, même un saule qui se trouvait à proximité semblait tomber de tristesse. Azur réfléchit un bon moment, puis le déclic se fit : il avait puisé leurs énergies ! Il avait utilisé pratiquement toute son énergie, et comme cela ne suffisait pas pour soulever une si grosse masse que ce rocher, il s'était inconsciemment "servit" dans celle de tout ce qui pouvait se trouver autour de lui. S'il avait raison, la raison de la mort de sa mère s'expliquait peut-être... Pour en avoir le coeur net, il courut hors de la montagne pour aller vers les maisons qui étaient en train de se construire dans son village, piqua un parpin et l'amena tant bien que mal au même endroit que le rocher. Il le posa alors juste à côté d'un buisson, de tel sorte d'avoir les deux dans son champ de vision. "En temps normal, si je voulais soulever ce parpin grâce à ma seule force d'esprit, je serais certainement exténué. Mais si je me concentre en même temps sur le force vitale de cet arbuste, peut-être alors y arriverais-je sans effort ou presque, et cela confirmera ma théorie..." Il n'y arriva pas tout de suite, mais il ne se découragea pas. A la troisième tentative, il sentit quelque chose d'un peu nouveau : un peu comme une sensation de somnolence, une partie de lui même resta éveillée pendant que l'autre se concentrait uniquement sur le coeur du végétal disposé à côté du parpin. Tout cela se passa très vite, et tendis qu'il avait comme l'impression d'aspirer l'énergie du buisson, celui-ci commença à jaunir et mourir comme dans un film accéléré, tandis qu'au même moment le parpin s'éleva et s'éleva, jusqu'à la hauteur de sa tête. Puis la partie d'Azur resté consciente ordonna d'arrêter quand elle remarqua que le buisson était totalement mort et qu'il n'avait plus aucune force à tirer, de peur d'être obligé de puiser dans les siennes et de se trouver à nouveau mal. Le parpin retomba alors d'un coup par terre, en même temps qu'Azur retrouva son état normal. - "Wouhaou" ne put s’empêcher de dire Azur tout haut. Il n'était pas fatigué, n'avait pas le souffle coupé, cependant il sentit tout de même avoir utilisé un tout petit peu de son énergie, mais pas plus que s'il aurait voulu soulever une pomme de pin. Son hypothèse était confirmée, et comme une décharge électrique, il comprit alors : Dieu sait que de l'énergie, un bébé en a besoin pour sortir du ventre de sa mère, et sans le savoir puisqu'il n'était qu'un nourrisson, il avait puisé dans l'énergie de Lena pour parvenir à naître, mais en avait trop pris et elle était morte sur le coup. Sachant bien qu'incapable de réfléchir à cet âge là, il n'était pas vraiment responsable, il sentit tout de même une boule eu creux du ventre en rentrant chez lui. "Ma mère est morte pour me mettre au monde